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Avec ces bonnes nouvelles, je peux enfin me dire que tout ce fatras sert à quelque chose, que tous ces chamboulements de vie, de toutes ces douleurs, ces larmes, ces peines on payées un bout de leur due.
Je peux enfin imaginer un petit futur, un bout de demain.
RESPÉRER (RESPIRER + ESPÉRER)
Oui respÉrer, c’est sympa comme sensation. J’avais oublié…
Ma famille aussi et mes nombreux ami(e)s aussi.
J’aime le positivisme vous savez, mais je suis contraint de l’équilibrer… et oui, tous vos encouragements sont inespérés, ils me donnent de la force, de l’énergie, m’aident dans tous les moments mais… oui ce bon vieux MAIS refais surface… je me dois d’être franc avec moi-même.
Car à l’annonce d’une mauvaise nouvelle je ne souhaite pas tomber de plus bas que mon lit d’hôpital. Je risquerais de ne pas m’en remettre. Mes forces sont limitantes, et mon esprit est ultra-sensible. Entendez par là que je reste au combat, en première ligne, déterminé, avec 700 âmes qui me soutiennent, mais qu’il m’appartient de prévoir le pire.
Recevoir le meilleur n’est pas compliquer.
Accepter le pire fait partie de ma vie depuis quelques mois.
Devant l’annonce de deux nouvelles, l’une bonne et l’autre mauvaise, par laquelle commenceriez-vous ?
La bonne pour éviter que la mauvaise ne l’à gâche ?
La mauvaise pour avoir tout loisir de savourer la bonne ?
RÉSULTAT SATISFAISANT
Je remonte la pente des mauvaises notes, je me vois créditer d’un “satisfaisant” sur mon bulletin de chimio, je sors pas du lot certes, le “peut mieux faire” est de rigueur mais il n’existe pas de petite victoire. Une bonne nouvelle reçu par mon conduit auditif est directement transmise au cœur qui s’enjaille, puis les poumons se gonflent, et hop on le stock en mémoire ; le tout dure une petite seconde et elle me fait du bien cette petite seconde. La seconde d’après est automatiquement dédiée au retour au combat “et après ?”. Pas le temps de perdre une seconde, pas 1 seconde à perdre du temps.
Un guerrier accepte la bataille, peu importe qu’elle soit perdue ou gagnée, peu importe car c’est la guerre qu’il veut remporter.
CAUSE TOUJOURS
Souvent cette question: mais pourquoi as tu développé ce CANCER ?
La réponse des spécialistes est sans appel: ON NE SAIT PAS.
Analysons ensemble si vous le voulez bien, il nous faut:
A) un environnement: notre air, notre eau, notre nourriture, nos conditions de vies.
+
B) un organisme équilibré se bat chaque jour contre une multitude de cancer, comme là, maintenant, toi, là, tes cellules se battent contre une multitude d’attaques et il le fait naturellement.
+
C) un déséquilibre d’ordre émotionnel, affectif, sentimentale, un décès, une séparation, une déception, la perte d’un emploi ou de quelque chose peu importe mais qui fragilise cet équilibre.
Pour ma part, le déséquilibre est multi-émotionnels : 2018 à été fait de montagnes Russe, entre séparation + désordre professionnel + remise en question trimestrielle + délocalisations de ma vie + décès + retour à Lyon… j’ai gratté les 3 TV de la roue de l’infortune. ET BIM.
Ma tumeur est localisée à deux microns du cœur, elle le recouvre, le masque, elle est située dans la “loge thymique” qui est ni plus ni moins que le réceptacle de l’âme et de l’esprit… pas besoin de sortir de Poudlard (école de sorcellerie) pour commencer à comprendre.
En vrai, au fond, nous ne le saurons jamais, mais nous pouvons toujours témoigner à cœur ouvert, il n’y à pas de cause, il n’y à que des conséquences. Tout le monde en premier lieu cherche à savoir pourquoi, histoire de réconforter son être rapidement. Mais il n’en est rien.
Des non fumeurs sportifs qui traînent dans les couloirs d’hémato pour cancer du poumons, ce n’est pas une légende croyez-moi.
Des grassouillets qui profitent de la vie à pleine dents, qui fuck le colestérol et qui vivent jusqu’à 95 ans, ce n’est pas une légende non plus.
Il n’y à pas de règle, aucune recette pour ou contre le cancer, il n’y à pas de procédés miracles, et nos esprits d’humains on énormément de mal à se résoudre, à accepter l’inéluctable.
Alors vivez pleinement comme vous l’entendez, ne vous refusez rien du moment que vous le faite en l’appréciant pleinement.
700 !!!
On est tous touché, de plus en plus, de près ou de loin. Avant on dénombrais autours de nous les victimes du CANCER, aujourd’hui c’est plus rapide de compter les épargnés.
Je vous remercie car ensemble on démocratise cette maladie, on l’a rend acceptable, “vivable”, on casse les tabous autant moi en les filmant que vous en les regardant, on l’humilie, on l’a pousse sur le devant de la scène, on l’a met à nue devant la foule et elle se sent toute petite d’un coup.
Comme quand je sors de l’océan sur la plage nudiste de Bretagne…
Haaaa bah oui faut imager hein ! on s’en rend mieux compte comme ca
Je vous aime putain.
#jusquicitoutvabien #fuckcancer #fautrigolerputain