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HUMILITÉ
Secrètement, quand on abordait le sujet du cancer ou de tout autre maladie grave, je me sentais vraiment loin de tout ces malheurs, un peu comme immunisé, protégé. Je me sentais vraiment loin de ces vies à pathologies sévères, de ces vies de malades à longues durées à fréquenter les hôpitaux de trop, de ce mauvais oeil qui s’abat sur une famille, de cette vie de merde quoi.
D’ailleurs moins on en parlais mieux je me portais. Une manière d’éloigner le sort. On en parlera en tant voulu si ça arrive. Mais je sais que cela ne m’arrivera pas à moi.
Quand je rencontrais des personnes ayant vécues une maladie de longue durée, en écoutant leur récit je ne pouvais pas m’empêcher de me dire que « oui ok mais moi je fais pas ça donc c’est bon» convaincu de part mon hygiène de vie physique et mentale, de part mon hérédité, de part ma bonne étoile (que j’embrasse fort au passage) que cela ne passerait pas par moi. Non non et non, c’est pas fait pour moi cette ligne de vie, j’ai d’autres obstacles à surmonter, j’ai pas le temps désolé.
Pendant que certains flippaient grave je me pensais bien plus serein ; aborder la chose en la dénigrant me permettrait de m’en éloigner, de garder une distance vitale avec elle.
J’avoue qu’il m’arrivait même en la présence de ces malades de ne respirer qu’à moitié…
D’analyser leur respiration pour calculer la mienne à contre-temps histoire de ne pas recueillir le souffle de la mort.
De cumuler des informations de leurs vies pour immédiatement les comparer à la mienne et me dire haut la main « oui ok mais ça moi non donc ça va »
Protection instinctive ou hypocondrie avancée, dans tous les cas force est de constater que mon plan à bel et bien échoué.
Cela prouve juste que j’étais en fait, bien plus stressé à l’idée de tomber malade que je me prétendais l’être.
Devenir comme ces gens bizarres, devoir suivre des traitements lourds, devoir constater la décomposition de son corps et ne rien pouvoir faire, mettre en pause ta vie pour une durée indéterminée, lire le pouvoir de la maladie sur chaque ride et expression, supporter ce teint blafard et cireux qui recouvre le visage d’un voile d’incertitude, tout cela n’était pas fait pour moi.
Ne m’en voulez pas d’avoir été effrayé par ces gens car maintenant que je suis l’un d’entre eux et bien je peux vous dire que je n’avais pas tord: c’est bien la merde !
Quand on bascule du côté obscure en quelques jours, quand on devient très rapidement cet autre avec qui je gardais une certaine distance sous la peur mesquine d’une contagion stupide, les rôles s’inversent et c’est tout votre être qui bascule dans une humilité totale.
Le rôle des rencontres est primordiale dans une vie.
Personne ne se rencontre par hasard, même vous ici, sur ce blog, vous n’êtes pas là par hasard.
Et moi même je n’ai pas rencontré la maladie par hasard.
Ne vous souciez pas de savoir pourquoi vous rencontrez tel type de situation, bonne ou mauvaise, souciez-vous de comprendre ce qu’elles vous indiquent.
Plus on évolue moins on perds de temps entre la rencontre et la compréhension de cette rencontre.
Elles sont tant d’indices, tant de signes à décrypter, à suivre ou à fuir.
Si l’on attire toujours les mêmes personnes, je pense notamment aux relations, c’est que nous n’avons pas réglé une étape donc impossible d’accéder à l’étage d’après.
La vie c’est comme un Tétris quoi.
La vie ne s’acharne pas sur nous, c’est nous qui nous entêtons à reproduire les mêmes schémas et donc à attirer les mêmes situations, les mêmes relations.
Tout est en nous jeunes Padawans que nous sommes, le découvrir donne tout le sens à la vie que nous avons toujours tant recherché si loin, si haut, si ailleurs qu’il était en nous.
Soyez attentif aux signes de la vie, la vie vous guidera toujours sur le bon chemin. Les gens ? Certains un peu moins me direz-vous.
MAUVAISES GRAINES
Elles existent oui, de mauvais gens, de mauvaises personnes, de mauvaises âmes.
Elles ne sont pas mauvaises de naissance, non non non, elles le deviennent par choix.
On le sent automatiquement quand on les rencontre, elles peuvent nous duper au début mais avec l’expérience – à savoir ré-apprendre à se faire confiance, à écouter son instinct premier – plus rien ne nous échappe. Elles se révèlent au grand jour, un regard suffit pour les démasquer.
Et si le premier regard ne suffit pas, leurs paroles et leurs actes les trahissent.
Elles sont le plus souvent entre elles, se nourrissent des bassesses, se réconfortent entre elles pour survivre.
Elles se cachent pour exister le plus souvent tapis dans l’ombre d’une autre vie.
Quand le soleil brille elles ont du mal à voir le bonheur, ça les exaspère, les aveuglent, elles pensent détenir la vérité de la vie des bas fonds du terrier.
Elles ont besoin de nourrir leur haine, et pour cela rien de mieux que de fréquenter les belles âmes.
Il n’y à pas d’excuses pour être quelqu’un de bien.
Il n’y à pas de niveau social ou d’un certain montant nécessaire sur son compte en banque pour être quelqu’un de bien.
Dans mes rencontres j’ai pu constater que les plus aisés sont le plus souvent de jeunes âmes et que les plus démunies en sont de belles anciennes.
Étrange paradoxe qui n’arrêtait pas de se répéter. La sobriété semble être la voie de la sagesse.
L’argent possède et personne ne peut le maîtriser.
C’est l’invention la plus ravageuse de notre histoire, le point de départ de la fin de notre civilisation.
Le troc récompensait un savoir faire en échange d’un autre.
Aujourd’hui on peut se payer tous les savoir faire sans en avoir un seul en stock.
Et où est le sens dans tout cela ?
Le pouvoir de l’argent… prenons du recul un instant… un bout de papier imprimé auquel on accorde une valeur c’est bien cela ?
Un Monopoly grandeur réel ? Oui exactement, avec des règles pour en gagner plus en poussant inexorablement les autres dans la misère.
Ok donc d’un côté accepter de passer sa vie à gagner des bouts de papiers colorés, de l’autre, une maxi TV écran plat à crédit nous apprend à grand renfort de publicité à comment nous acheter une liberté bien méritée ?
Il y à quelque chose qui tourne pas rond là dedans.
Revenons un instant à l’époque du troc, où le boulanger avait besoin de fromages pour l’étaler sur son pain, où le fromager avait besoin de pain pour étaler son fromage ; où le maraîcher accompagnait ses carottes de bœufs et où le boucher accompagnait son bœuf de carottes ; où le vigneron appréciait sa tranche de saucisson qui accompagnait son verre et que le charcutier ne pouvait finir sa journée sans son ballon de rouge ; le forgeron aiguisait les outils de tous et rassasiait ainsi sa tablé de plats variés ; le tisserons jouissait également d’une alimentation variée car tous avaient besoin de lui… Besoin de lui.
Besoin de nous.
Voilà ce qu’il faut remettre au goût du jour « on a tant besoin que l’on ai besoin de nous » JJ. GOLDMAN.
Je vais trop loin ? Alors tant mieux ! Continuons !
Avez-vous une activité qui se troc ? C’est une vrai question. Imaginez-vous une personne pouvant vous échanger quelque chose pour acheter une partie de votre savoir faire ? Derrière ce simple troc il y à votre sensibilité, votre talent, votre âme créatrice et même ce pour quoi vous êtes ici. Pensez-y.
Et ma bonne étoile veille toujours.
Jusqu’ici tout va bien.
8 réponses
“L’argent possède et personne ne peut le maîtriser.
C’est l’invention la plus ravageuse de notre histoire, le point de départ de la fin de notre civilisation.” Tu as les mots justes Brice.
Malheureusement beaucoup de gens ont besoin de connaitre un drame humain autour d’eux pour s’en rendre compte. On vit dans un monde d’égoïste, de repli sur soi… Il faut continuer de garder espoir, toujours, quoiqu’il arrive. Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. Un peu vieillote comme expression, mais tellement vraie. Je t’espère en forme Brice. Je t’embrasse.
merci Émilie 😉
je n’ai pas attendu d’être malade pour le savoir mais je profite de ma toute petite notoriété pour faire passer mon message 😉 et oui il y à plein d’espoir !! je t’embrasse
J’aime te lire cher Brice, tu écris bien. J’aime tes mots, tu les alignes bien.
Malheureusement ton constat est le mien.
Ta peur est la mienne.
Quant aux mauvaises graines, j’essaie de les éviter, je fais le tri.
A mon âge, j’arrive à les repérer.
Je n’ai plus de temps à perdre avec certaines personnes.
Tu as raison, l’argent gâche tout. Enfin le trop plein d’argent. Mais je ne perds pas espoir, un jour, peut-être encore lointain, le monde changera et l’homme ira vers l’essentiel.
Merci pour ton message Michèle. je continuerais à les aligner alors ! 😉
Nous sommes en plein changement de paradigme, il faut nous recentrer sur des bases solides oui, sur l’essentiel et non sur ce qui est “important”, s’ancrer pour y comprendre quelque chose et ne pas oublier de garder la tête dans les étoiles ! un travail quotidien !
C’est particulièrement bien écrit, sincèrement sincère et tellement vrai sur certains passages…
merci 😉
Tu écris bien Brice, tu écris profond aussi…
Tu es sans aucun doute une belle âme …
Tu fais un constat malheureusement vrai, nous ne sommes que des pions de ce monopoly géant…
Et les morceaux de papier imprimés en couleur, malheureusement nous en avons besoin, surtout dans la maladie et malgré tout ce qui est en place niveau social, nous ne sommes pas tous égaux dans les moments difficiles, les règles du monopoly géant peuvent nous revenir en pleine gueule, d’ailleurs celui qui a inventé le jeu, si il a pensé à la case « prison » à oublié celle de la maladie…
Tu es un super mec Brice et tu vas t’en sortir, ta belle énergie est ton meilleur « médicament »
Quand tu sera guéri, ce passage (dans le train fantôme) aura été bénéfique pour toi mais aussi pour tout ceux qui ont eue la chance de te connaître et qui certainement pour la plupart dont je fais parti, n’aurais pas eue cette chance sans cette putain de maladie
Je t’attends là où tu sais, tu as une place au soleil ☀️
merci Ludo. au plaisir de te rencontrer sous le soleil exactement !